Lire et vivre

12 - Cosima et les boîtes à livres

Dans ma vie personnelle en miettes, la lecture participe à mon équilibre mental.

Je suis adepte des échanges de livres via les boîtes publiques qui fleurissent dans les villes et villages.... un peu partout.
Je dépose les livres que je ne serai pas amené à lire ils sortent de mes centres d’intérêts ou au contraire les livres dont je viens de finir la lecture et que je ne souhaite pas conserver "pour plus tard".

Ce système est fabuleux, il n’empêche pas que j’achète des livres en parallèle, mais il permet de tomber sur des hasards de lectures heureux : par exemple je suis tombé sur l’intégralité des oeuvres de Georges Duby sur le moyen âge.

Il y a trois jours j’ai croisé la route d’un roman de Françoise Giroud : "Cosima la sublime"
François Giroud a été journaliste, ministre de la culture, elle a été une féministe reconnue.

Ce roman est très éclairant sur "Cosima", fille de Frantz Liszt (et de mère française) et épouse de Richard Wagner.
L’auteure démontre son rôle dans la construction de l’oeuvre de son mari. Un couple étonnant.
Au cours de cette seconde moitié du XIXè siècle nous sommes les témoins d’une vie politique allemande marquée par un nationalisme exacerbé et un antisémitisme honteux.
Le couple aura compté dans ses amis, Nietzsche (ils se brouilleront ensuite). Comme le monde est petit.

Wagner et Nietzsche auront été honteusement récupérés - pour le pire - par le 3ème reich.
Tragique.

Bref, Cosima était une femme avec un "sacré" caractère, elle aura vécu 93 ans et aura contribué à la pérennité du festival de Bayreuth.